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More Project - Day 1

Ca y est, nous sommes partis pour Rio!

 

Après avoir passé une journée en région Parisienne avec Didier et Fabienne, il est temps d’embarquer sur Alitalia. Direction Rome puis Rio.

Nous retrouvons nos amis à l’aéroport Charles de Gaulle et l’aventure commence…

 

Les 12h de vol Rome-Rio passent rapidement, nous dormons bien dans l’avion. Pour Corinne et Malika, l’arrivée est un peu plus dure car leur bagage n’a pas été livré. L’occasion pour moi d’exercer les petites phrases de mon guide Harraps du « Parler le brésilien en voyage ».

« Il me manque un bagage… »

La femme au comptoir rigole bien, cela détend l’ambiance. Finalement les bagages sont bien venus avec nous et ils seront livrés après une petite attente supplémentaire.

Nous rejoignons enfin le groupe. Sergio, Gabriel, et Andre nous accueillent avec chaleur. Je parle de chaleur humaine car la chaleur de la météo, nous la sentirons uniquement lorsque nous sortirons de l’aéroport climatisé. Aujourd’hui 35° et pas mal d’humidité. Carole et moi sommes ravis de sentir cette chaleur moite, qui nous rappelle Bali (qui était plus sec). Une camionnette du projet More prend nos bagages alors que nous montons dans le bus pour nous diriger vers le Village More situé à ITAIPU.

Landing

Survol de Rio, eure locale 4h40.

L'ancienne tour de contrôle

Bagages...

Les bagages iront en camion, nous, nous prendrons un mini bus

The More Project

Notre Guide... Sergio

Sergio joue le guide et répond à nos questions alors que nous découvrons Rio depuis le bus…

Le trajet dure une heure car il y a beaucoup de trafic et nous commençons à découvrir Rio, grâce à Sergio. Sur la droite une Favela importante de Rio… Nous empruntons le pont qui traverse la baie, petit clin d’œil sur le centre ville, Christ Rei, le Pain de sucre… De nombreux bateaux Cargo mouillent dans la baie, l’acivité pétrolière est aussi très importante. Après le pont, nous quittons la ville proprement dit et les habitations cotoiesnt alors la nature sauvage, il y a beaucoup de relief, ils conduisent en appliquant leur bon sens plus qu’un code de la route J (Andre nous dira le soir que si il y a un feu rouge, mais qu’il n’y a personne, on peut passer !).

A notre arrivée au village, il est 8h30 locale. Nous sommes accueilli par quatre jeunes qui nous chantent quelques chansons accompagnés des personnes du projet More. Belle ambiance et beau cadeau dès notre arrivée. Un petit déjeuner nous attends avant de gagner nos chambre et aller visiter, avant le déjeuner, un premier site du More Project : La crèche d’Itaipu, localisée sur le même site que le village.

Dans tous les établissements du Projet More il n’y a qu’une seule règle « Unconditionnal love »

Sergio Ponce

More Project Director

Je profite pour discuter avec Sergio quelques minutes pour le féliciter et lui poser quelques questions. Sergio m’explique que les enfants arrivent le matin vers 9h, prennent un petit déjeuner, ensuite il ont une activité, gouter, puis ils jouent, déjeuner, sieste, acticités, gouter, et ensuite ils prennent une douche, se changent et repartent avec des habits propres vers 17h. Tout ceci est évidemment gratuit (quand je le lui demande, Sergio semble étonné, mais je préfère poser les questions, comme Sergio nous l’a demandé).

A Itaipu il y a une centaine d’enfant et 200 sont sur liste d’attente. La condition pour accéder à cette crèche est « d’être pauvre ». C’est très émouvant de passer du temps avec ces enfants, de penser qu’ils ont effectivement cette chance d’être bien entourés, de gens qui les aiment. Sergio me parle du personnel encadrant, car sans eux, il n’y aurait rien non plus. Il me parle de Carla, qui est Professeur à la crèche. Carla a eu six enfants, sont mari est allé en prison et s’est fait assassiné là-bas. Elle n’a eu d’autre choix que de se prostituer, jusqu’à ce que le Projet More lui propose de travailler ici. « Ici, elle ne gagne pas énormément d’argent » me confie Sergio mais nous lui avons permis de sortir de cette vie, elle est heureuse à nouveau, et parce qu’elle est heureuse, elle peut aussi le transmettre aux enfants.

Le Day Care d’Itaipu, ce n’est pas seulement une action pour les enfants, mais une action portée sur tous, sur toute cette grande famille.

 

Cliquez sur la photo à gauche pour agrandir l’image et naviguer.

Au repas du midi, Sergio nous indique que toute l’équipe est heureuse de nous accueillir et qu’ils souhaitent que nous vivions comme eux, que nous sommes chez nous ici. Le repas de midi est identique à ce qu’ils mangent habituellement et Sergio espère que nous tomberons amoureux des haricots rouges et du riz, car nous allons en manger tous les jours. Ici c’est la base de l’alimentation, et on y adjoint une viande, de la salade,…

Après le déjeuner, Sergio nous présente son équipe rapprochée (Beto, Eduardo, Cassio & Beta) ainsi que quelques faits sur l’environnement que nous allons découvrir.

A rio : 965 Favelas, 1,3M de personnes y vivent (23% de la population. Au brésil c’est plus de 11M des personnes). 40.000 personnes sont tués par arme tous les ans, le traffic de drogue génère 2,5M$ par semaine et implique 15.600 enfants dès l’âge de 8 ans. Côté environnement familial, ces enfants sont souvent livrés à eux même. Les pères sont absent et plus de 40% des femmes vivent seule avec leur enfant.

Dans tous les établissements du Projet More il n’y a qu’une seule règle « Unconditionnal love »

Sergio Ponce

More Project Director

Sergio nous dit que la question la plus fréquente qu’on lui pose c’est « Combien d’enfants vous nourrissez ? ». A cette question Sergio ne répond pas. Car l’objet du Projet More n’est pas de nourrir des enfants, c’est de soigner intérieurement. Sergio est appelé « Oncle Sergio » et il parle aux enfants comme si c’était les siens. Le projet More leur apporte beaucoup plus que de la simple logistique quotidienne, il transforme la vie.

Dans l’après-midi nous irons visiter une seconde crèche. Celle-ci est particulière car c’est la première Maison que Sergio et sa maman, Cecilia, ont mise en place. Cecilia a 82 ans et Sergio a nommé cette crèche après le nom de sa maman car « il n’y a pas de raison d’attendre qu’elle soit morte pour lui signifier notre gratitude ».

A la crèche, la maman de Sergio est là, elle est radieuse, entourée de l’équipe. Elle regrette qu’il n’y ait pas plus d’enfant aujourd’hui, car c’est jour de pluie et les jours de pluie, moins d’enfant viennent. Elle nous présente deux jeunes femmes qui participent à l’action et qui étaient elles-mêmes des enfants qui sont passés à cette crèche… Elles sont maintenant maman, avec un mari présent, elles ont cassé le cercle de cette fatalité annoncée.

 

De retour au village, je pars alors courir avec Andre et Nicolas. Andre prefere que nous prenions la voiture pour aller courir ailleurs car le quartier ici n’est pas très sûr (à Rio la pauvreté côtoie la richesse et on passe rapidement d’un quartier tranquille à un quartier chaud. Nous voilà parti pour une petite plage à 30 minutes de route. Hormis le décrassage post-vol (4,7km en 36 minutes sur le sable, les rochers et la route) cela nous permet de faire connaissance avec Andre qui a commencé l’activité Monavie il y a six mois. Il est maintenant Emeraude avec une équipe de plus de mille personnes. Demain soir il y a une réunion Mynt (Pré lancement en France le 20 Juin 2015) et nous y sommes invités. Il est très excité à l’idée que nous voyions comment cela se passe chez eux, et aussi que nous participions pour leur expliquer ce que nous vivons en France !

 

Après le repas Sergio réunit ceux qui le souhaitent pour parler de la journée. C’est un moment de partage, comme nous n’avons pas l’habitude de faire. Cahcun peut exprimer ce qu’il a vécu, ce qu’il a ressenti. Très chouette.

 

Demain nous irons visiter les programmes du Projet More pour les plus grands et Sergio organise que nous puissions visiter une Favela de l’intérieur sans être inquiété en aucune sorte. Il nous explique que si nous aurons la chance de le faire ce sera parce que les dealers locaux nous accepteront complètement, et pas à moitié, c’est ce qu’il est en train de négocier. Les recommandations, c’est de prendre des chaussures fermée, ne pas mettre de T-Shirt noir (qui rappellent la couleur des habit des forces d’intervention) et ne pas mettre non plus les T-Shirt « CORE » – qui est le nom d’un produit de la gamme Mynt – car ce mot en particulier est étroitement lié aux force spéciales de police).

 

Et demain surtout il faudra tester le mélange glacé Açaï-Guarana qui est vendu communément dans la rue !