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Hier après-midi nous avons passé un moment à préparer nos quelques jours à Belem (rien n’était vraiment planifié, excepté nos deux premières nuits). Après avoir galéré à trouver une agence locale qui nous inspirait confiance (la majorité des référence que l’on trouve sur internet ont plié boutique, d’autres distribuent des flyers avec des sites inexistants, ou des numéros de téléphones qui aboutissent dans des hotels au noms similaires,… et il est difficile de faire confiance à notre interlocuteur, qui attend en bas de l’hôtel à l’affut du touriste).

 

C’est décidé nous partiront aujourd’hui avec Amazon Star pour une excursion sur la journée sur le fleuve amazone. Après avoir réglé en liquide la veille (la CB ne passait pas), le minibus passe nous prendre à 8h20. Nous nous arrêtons dans un second hôtel pour prendre 5 autres passagers paraguayens.

Le minibus nous amène à une petite marina au bord du fleuve où nous montons sur le « Queen Amazon ». Notre guide, Sila, fait une double visite : en espagnol pour nos compagnons de route et en anglais pour nous. On sent qu’il existe une population asiée ici (grosse voitures et bateau moderne), très en contraste avec ce que nous avons pu découvrir de la ville la veille.

Nous traversons le bras du fleuve pour commencer par un petit tour dans la jungle. Nous sommes ici à 120 km de l’océan et les marée se font clairement sentir. L’eau de l’amazone est marron car il pleut ici tous les jours, plus ou moins selon la saison, ce qui draine du sable et de l’argile.

Sila nous parle de l’Açaï, de la Pupunha qui sont deux fruits très important ici. Il y a une dizaine d’année, l’ex-président Lula da Silva a introduit les petits bateaux (aveda=long tail) que l’on trouve fréquemment en Asie. De ce fait, cela est devenu accessible à la population qui peut mieux participer aux échanges locaux des fruits et légume ou plantes. Toute cette production pourra être vendue au marché Ver o peso, un des plus grands marché des produits de l’Amazonie.

Les abord du fleuve sont parsemés de « white mangroves » qui exposent quelques feuille au bout d’une longue tige. C’est un moyen facile de repérer le niveau du fleuve et l’état de la marée.

On observe des écoles (et même un bateau scolaire), des églises, des restaurant, discothèques et habitations. Lisa pense que les habitants ici ont une belle vie comparé à la ville. Ils ne manquent de rien, et pour peu qu’ils veuillent faire quelques affaires, les revenus leur permettent d’améliorer facilement leur habitation.

Nous croisons une ligne à haute tension. Sila nous explique qu’il s’agit du programme « Light for everybody » et que la centrale de production se situe 400km au sud.

Nous arrivons à notre premier arrêt et commençons par une balade dans la nature environnante. Nous allons rencontrer un nombre vraiment impressionnant d’espèces différentes de plantes.

Mangues, vigne qui à le goût d’ail, cacaoi (petit cacaotier), cupuasu qui sent l’alcool à 90°, Urucu qui servait aux indiens à se maquiller et qui est utilisé aujourd’hui encore comme colorant, castinhia da para (la noix du brésil) qui se présente comme une sorte de noix de coco, qui recèle à l’intérieur d’une multitude de noix (27 aujourd’hui). Chaque noix est très riche en selenium, omega 3 et 9. Tellement la coque est dure, il existe un seul animal capable de l’ouvrir en 7 jours (l’aguti). On découvre un cacaotier. Les fruits sont orange quand ils sont murs. La région nord du Bréil est en passe de devenir le premier producteur national de cacao. Le serubeida est un arbre utilisé pour faire les embarcations. Une vigne appelée « escalier de tortue » est utilisée contre les hémorragies.

Une partie de la forêt est élaguée aux environs d’un arbre appelé Usi, dont les fruit attire les oiseaux qui établissent leur nid dedans. Du fait cela attire aussi les serpents, d’où l’idée de dégager la place pour mieux voir la présence de serpents. Sila nous dit que la glace d’usi est vraiment très bonne.

Sila est indonésienne et son père est hollandais. Très vite elle a suivi son père ici et depuis de nombreuses années. Ce qu’elle nous livre n’est pas basé sur des faits scientifiques, mais sur son expérience. Cela n’en n’est que mieux !

Nous rencontrons un nid de termites. Il en existe plus de 22.000 espèces en Amazonie. A la mi-janvier, elle sortent toutes de leur repère dans le but de fonder une nouvelle colonie.

Sila nous montre un palmier « tucuma » qui était utilisé par les indiens pour fabriquer du poisons pour enduire le flèches et chasser. Elle nous dit aussi que cet arbre est très important car si on est perdu et sans ressource, en ouvrant son fruit on y découvre plain d’insectes qui se nourrissent et cela est un très bon apport de protéines (il paraît que ces insectes ont le gout de la noix de coco…).

Nous rencontrons un four ancien que la population utilisait pour fabriquer du charbon. Maintenant il n’est plus utilisé car les mesures anti-déforestation sont de plus en plus présentes.

Le cupuasu est un arbre dont les racines aériennes poussent vers le soleil. On l’appelle aussi l’arbre qui marche car il peut bouger de plusieurs mètres au fil des années.

L’Amazon Queen tree est un arbre géant (le deuxième avec des tailles de l’ordre de 60m de hauteur) avec des racines en faisceau. En frappant dessus avec une pierre, on peut transmettre des messages à plus de 2 kilomètres. Cette arbre est visible dans le film d’animation Avatar. D’ailleurs le film s’est aussi inspiré de ses fruits qui dégagent une multitude de particules cotonneuse qui volent au vent.

Nous retrouvons le vieil homme qui avait ouvert la noix du para. Il s’appelle Ladir et il a plus de 80 ans. Pourtant Ladir va nous faire une démonstration de la manière dont on monte aux palmiers açaï. En le regardant, cela à l’air simple. C’est une autre histoire lorsqu’il s’agit d’essayer (en fait c’est vraiment dans la position des bras que cela se passe, plus que dans les pieds). Autant vous dire que je n’ai rien cueilli ! Je suis resté cloué à 50 cm du sol !!!!

On rencontre alors encore d’autres espèces de plantes Kinakina (Quinine) contre la malaria, bacaba, tapereba (pour une boisson rafraichissante)…

 

Lorsque nous croisons Ladir à nouveau, il veut me serrer la main. Je ne comprends pas trop… avant de découvrir qu’il a dans son autre main une tarentule. Aprsè s’être assuré avec Sila que ce n’était pas dangereux (celle qui ont les pattes couleurs marron ne sont pas dangereuses, contrairement à celle qui sont toute noire). Nous décidons alors d’expérimenter la présence d’une tarentule sur nos bras, sur notre corps. C’est très étonnant car elle est très légère et très douce. Aussi ses mouvement sont moins rapide qu’avec les araignées que nous connaissons. Cela n’empêche pas qu’elle peut être vive et sauter rapidement au sol. Une fois fini de « jouer », Ladir la replace chez lui. En fait c’est comme une tarentule apprivoisée 🙂

Avant de reprendre le bateau, nous mangeons un bol d’açaï fraichement préparé. Cette fois-ci le gout de l’açaï pur est encore différent et moins écoeurant qu’au marché. En fait il est extra frais et cela fait la différence. Notre guide du lendemain (Marcelo) nous expliquera que l’açaï qui vient de la région de Barajo met parfois 8h à venir et que cela fait déjà une différence (au bout de trois jours il tourne complètement). On sent vraiment le fruit, sa douce acidité, un arrière gout un peu comme du chocolat… C’est surement le meilleur açaï que j’ai mangé ! Et paradoxalement le moins cher.

Nous reprenons le bateaux pour aller manger dans un restaurant qui borde un bras du fleuve. En cours de route nous changeons d’embarcation pour prendre de petits canaux qui ne sont pas accessible à l’Amazon Queen.

 

Arrivés au restaurant, Carole et moi commençons par nous baigner dans le bras du fleuve. L’eau est très bonne et il y a un léger courant que nous remontons en nageant. On aura à peine remonté 30 mètre et pourtant on est déjà fatigués.

 

Au menu, c’est un plat de Filhote une sorte de poisson chat que nous mangeons. Ce poisson atteint régulièrement 60 à 70 kg ! Sa chair est très bonne et il a été préparé à la plancha, contrairement à ce que l’on trouve habituellement (frit). Un délice. Le repas se finit par une crème Cupuasu, j’adore ! (Carole un peu moins).

Nous repartons bientôt pour Belem, avec un petit arrêt technique car le moteur du bateau demande réparation…

Après une petite pause à l’hôtel, nous nous mettons en quête d’un restaurant « Point do açaï » qui sert touts ses plats avec de l’açaï. Il existe trois adresses sur Belem, nous choisissons celle dans un quartier que nous ne connaissons pas et y allons à pied. Il fait nuit et la ville n’est pas très bien éclairée. Carole s’est faite toute pimpante, et j’ai hâte que nous arrivons au restaurant… après 20 minutes de marche nous constatons qu’il est fermé. Le temps de prendre n taxi et nous rejoignons la seconde adresse, ouverte, elle, dans les quartiers des docks. Nous mangeons un assortiment de viande et poisson accompagné d’une carfe d’un litre d’açaï. Nous apprendrons qu’il existe plusieurs types d’açaï, y compris un açaï blanc (qui colore moins la bouche). Le restaurant le vend aussi à emporter ou à envoyer sous forme congelée avec boite isotherme.

Nous regagnons alors l’hôtel car demain le lever est à 3h40, car nous voulons aller visiter le marché Ver o peso.